14.07.2025
Trouble de la vision : les signes chez les seniors
Les soins des troubles de la vision font partie des besoins les plus élémentaires des personnes âgées. Il est assez facile de comprendre pourquoi, la vision étant l’un des sens les plus constamment sollicités. Ceci dit, même en étant conscient de cela, on sous-estime souvent à quel point les troubles de la vision ont des conséquences directes et indirectes sur la vie des seniors. C’est le sujet que nous aborderons dans un premier temps avant de nous intéresser aux facteurs physiologiques et environnementaux favorisant l’apparition des divers troubles de la vision, pour enfin finir sur une typologie de ces troubles de la vision ainsi que les plans de traitement et de prévention.
Troubles de la vision : quels risques ?
Risques pour la sécurité physique
Chutes et blessures : un danger quotidien
Avec l'âge, l'acuité visuelle diminue et se déplacer comporte donc proportionnellement plus de risques pour les seniors. Il devient en effet plus difficile de :
- évaluer correctement les distances ;
- et donc d’éviter des collisions avec des meubles ou des murs par exemple.
Que ce soit en raison d’une vision floue ou à cause d’une difficulté à percevoir les reliefs, ce type d’accidents domestiques a, comme nous le verrons, une tendance à entraîner des blessures graves telles que la tristement célèbre fracture du col du fémur. D’où la nécessité de bien aménager les logements des seniors.
Les conséquences sont d'autant plus préoccupantes que ces blessures nécessitent des interventions chirurgicales invasives et de longues périodes de rééducation, conduisant parfois à une perte définitive de mobilité et donc d’autonomie.
Problèmes de coordination et de perception
Outre les risques de chute ou de collision, les troubles de la vision, souvent liés à des affections neurologiques ou ophtalmologiques comme une névrite optique, nuisent à la coordination et à la perception spatiale. Ces problèmes affectent directement la capacité des seniors à effectuer des tâches nécessitant de la précision, comme manipuler des objets. Par ailleurs, une vision floue constante entraîne une fatigue visuelle accrue, ce qui peut réduire encore davantage la vigilance et la sécurité.
Des risques aussi en extérieur
Si les risques sont déjà importants à la maison, ils le sont encore davantage en dehors du domicile. Notamment dans les lieux publics et les espaces urbains, qui sont en général très peu adaptés aux personnes souffrant de troubles de la vision. En effet, manquer une marche de trottoir, d’escalier ou rater un passage piéton est malheureusement une catégorie d'accidents plus répandue et plus grave chez les seniors que parmi les autres catégories d’âge de la population.
Dans la même logique, conduire est bien entendu une activité particulièrement risquée pour les seniors souffrant de troubles de la vue. En effet, lorsqu’on a du mal à distinguer clairement les objets à distance, à évaluer les vitesses et à percevoir les contrastes, il devient autrement plus délicat d’être en mesure de réagir suffisamment vite et bien pour éviter la collision avec un obstacle voire avec d’autres usagers.
Sans oublier que les phares éblouissants ou le passage de la lumière à l'obscurité, peuvent être difficiles à appréhender pour des personnes souffrant de problèmes oculaires.
Conséquences mentales, psychologiques et sociales
Déclin cognitif associé aux troubles visuels
Certains troubles de la vision, s’ils demeurent non corrigés, chez les seniors comme dans le reste de la population, peuvent contribuer à un déclin cognitif : lorsqu’on a du mal à lire un livre ou le journal, à résoudre des mots croisés ou à prendre part à d’autres activités qui stimulent les facultés mentales, on est beaucoup moins enclin à le faire et on a donc nettement moins d’occasions de garder son cerveau actif. C’est ce manque de stimulation, combiné à une mobilité réduite, qui peut accélérer la détérioration cognitive et favoriser l’apparition de maladies neurodégénératives.
Isolement social et dépression
De la même manière, lorsqu’on souffre de troubles de la vision, on est moins en capacité d'interagir avec les autres et avec ce qui constitue l’environnement commun. Ainsi, les seniors ayant une vision dégradée peuvent éprouver des difficultés à :
- reconnaître les visages ;
Autant d’obstacles à la vie sociale car difficile de commenter un programme télévisuel ou la presse si on ne peut pas en décoder le contenu. Indirectement, les troubles de la vision poussent donc les seniors qui en souffrent à se désengager des activités sociales (repas de famille, sorties entre amis, etc.) menant progressivement à un isolement social.
L’isolement amène par définition le sentiment de solitude, ce qui peut à son tour conduire à de l'anxiété, de la dépression, une perte d’estime de soi, liée à leur incapacité à accomplir des tâches simples ou à leur dépendance croissante envers les autres.
Perte d’autonomie et anxiété
Car oui, les troubles visuels affectent l’autonomie des personnes âgées. Par exemple, la lecture des instructions médicamenteuses, la gestion des finances ou la préparation des repas deviennent des défis quotidiens.
En outre, l'incapacité à anticiper les dangers, comme ne pas voir un obstacle ou ne pas distinguer les visages, crée une insécurité constante. Ce sentiment peut amener à limiter les déplacements, confinant les seniors à leur domicile et renforçant leur isolement.
Enfin, les proches eux-mêmes, confrontés à la dépendance croissante du senior, peuvent ressentir une plus forte pression sur leurs épaules, ce qui peut parfois engendrer des tensions.
Quels sont les facteurs de risque de maladie des yeux chez les seniors ?
Facteurs biologiques
Vieillissement et maladies liées à l’âge
Le vieillissement cellulaire lui-même est le premier facteur de risque des troubles de la vision. Avec le temps, le cristallin devient moins flexible et plus opaque, ce qui ouvre la voie à des affections comme la presbytie ou la cataracte. La rétine, en particulier la macula, peut également subir des altérations dues à l'âge, ce qui se manifeste par la pathologie appelée dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Une autre maladie liée à l’âge, le glaucome, résulte d’une augmentation de la pression intraoculaire qui endommage le nerf optique.
Les antécédents familiaux jouent un rôle significatif dans le développement des maladies oculaires : les individus ayant des membres de leur famille atteints de glaucome ou de DMLA présentent un risque accru de développer eux-mêmes ces troubles. Il est donc essentiel pour les seniors ayant de tels antécédents de consulter régulièrement un ophtalmologiste pour un dépistage précoce.
Ce genre de pathologie peut aussi être diagnostiqué au cours d’un bilan de santé.
Troubles de la vision : quels risques ?
Risques pour la sécurité physique
Chutes et blessures : un danger quotidien
Avec l'âge, l'acuité visuelle diminue et se déplacer comporte donc proportionnellement plus de risques pour les seniors. Il devient en effet plus difficile de :
- évaluer correctement les distances ;
- et donc d’éviter des collisions avec des meubles ou des murs par exemple.
Que ce soit en raison d’une vision floue ou à cause d’une difficulté à percevoir les reliefs, ce type d’accidents domestiques a, comme nous le verrons, une tendance à entraîner des blessures graves telles que la tristement célèbre fracture du col du fémur. D’où la nécessité de bien aménager les logements des seniors.
Les conséquences sont d'autant plus préoccupantes que ces blessures nécessitent des interventions chirurgicales invasives et de longues périodes de rééducation, conduisant parfois à une perte définitive de mobilité et donc d’autonomie.
Problèmes de coordination et de perception
Outre les risques de chute ou de collision, les troubles de la vision, souvent liés à des affections neurologiques ou ophtalmologiques comme une névrite optique, nuisent à la coordination et à la perception spatiale. Ces problèmes affectent directement la capacité des seniors à effectuer des tâches nécessitant de la précision, comme manipuler des objets. Par ailleurs, une vision floue constante entraîne une fatigue visuelle accrue, ce qui peut réduire encore davantage la vigilance et la sécurité.
Des risques aussi en extérieur
Si les risques sont déjà importants à la maison, ils le sont encore davantage en dehors du domicile. Notamment dans les lieux publics et les espaces urbains, qui sont en général très peu adaptés aux personnes souffrant de troubles de la vision. En effet, manquer une marche de trottoir, d’escalier ou rater un passage piéton est malheureusement une catégorie d'accidents plus répandue et plus grave chez les seniors que parmi les autres catégories d’âge de la population.
Dans la même logique, conduire est bien entendu une activité particulièrement risquée pour les seniors souffrant de troubles de la vue. En effet, lorsqu’on a du mal à distinguer clairement les objets à distance, à évaluer les vitesses et à percevoir les contrastes, il devient autrement plus délicat d’être en mesure de réagir suffisamment vite et bien pour éviter la collision avec un obstacle voire avec d’autres usagers.
Sans oublier que les phares éblouissants ou le passage de la lumière à l'obscurité, peuvent être difficiles à appréhender pour des personnes souffrant de problèmes oculaires.
Conséquences mentales, psychologiques et sociales
Déclin cognitif associé aux troubles visuels
Certains troubles de la vision, s’ils demeurent non corrigés, chez les seniors comme dans le reste de la population, peuvent contribuer à un déclin cognitif : lorsqu’on a du mal à lire un livre ou le journal, à résoudre des mots croisés ou à prendre part à d’autres activités qui stimulent les facultés mentales, on est beaucoup moins enclin à le faire et on a donc nettement moins d’occasions de garder son cerveau actif. C’est ce manque de stimulation, combiné à une mobilité réduite, qui peut accélérer la détérioration cognitive et favoriser l’apparition de maladies neurodégénératives.
Isolement social et dépression
De la même manière, lorsqu’on souffre de troubles de la vision, on est moins en capacité d'interagir avec les autres et avec ce qui constitue l’environnement commun. Ainsi, les seniors ayant une vision dégradée peuvent éprouver des difficultés à :
- reconnaître les visages ;
Autant d’obstacles à la vie sociale car difficile de commenter un programme télévisuel ou la presse si on ne peut pas en décoder le contenu. Indirectement, les troubles de la vision poussent donc les seniors qui en souffrent à se désengager des activités sociales (repas de famille, sorties entre amis, etc.) menant progressivement à un isolement social.
L’isolement amène par définition le sentiment de solitude, ce qui peut à son tour conduire à de l'anxiété, de la dépression, une perte d’estime de soi, liée à leur incapacité à accomplir des tâches simples ou à leur dépendance croissante envers les autres.
Perte d’autonomie et anxiété
Car oui, les troubles visuels affectent l’autonomie des personnes âgées. Par exemple, la lecture des instructions médicamenteuses, la gestion des finances ou la préparation des repas deviennent des défis quotidiens.
En outre, l'incapacité à anticiper les dangers, comme ne pas voir un obstacle ou ne pas distinguer les visages, crée une insécurité constante. Ce sentiment peut amener à limiter les déplacements, confinant les seniors à leur domicile et renforçant leur isolement.
Enfin, les proches eux-mêmes, confrontés à la dépendance croissante du senior, peuvent ressentir une plus forte pression sur leurs épaules, ce qui peut parfois engendrer des tensions.
Quels sont les facteurs de risque de maladie des yeux chez les seniors ?
Facteurs biologiques
Vieillissement et maladies liées à l’âge
Le vieillissement cellulaire lui-même est le premier facteur de risque des troubles de la vision. Avec le temps, le cristallin devient moins flexible et plus opaque, ce qui ouvre la voie à des affections comme la presbytie ou la cataracte. La rétine, en particulier la macula, peut également subir des altérations dues à l'âge, ce qui se manifeste par la pathologie appelée dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Une autre maladie liée à l’âge, le glaucome, résulte d’une augmentation de la pression intraoculaire qui endommage le nerf optique.
Les antécédents familiaux jouent un rôle significatif dans le développement des maladies oculaires : les individus ayant des membres de leur famille atteints de glaucome ou de DMLA présentent un risque accru de développer eux-mêmes ces troubles. Il est donc essentiel pour les seniors ayant de tels antécédents de consulter régulièrement un ophtalmologiste pour un dépistage précoce.
Ce genre de pathologie peut aussi être diagnostiqué au cours d’un bilan de santé.