On dénombre environ 11 millions d’aidants en France, qui soutiennent un proche en perte totale ou partielle d’autonomie. Une aide au quotidien qui peut épuiser le proche aidant, s’il ne sait pas déléguer.
19/9/2022
Que le proche aidé ait perdu son autonomie par suite d’une maladie, d’un accident ou de l’âge, sa situation requiert un soutien. Dans la majorité des cas, les proches (parent, enfant, conjoint) s’investissent dans cette mission au quotidien : toilette, courses, repas, démarches administratives, ménage… Mais ces tâches physiques et ce soutien moral peuvent devenir épuisants, surtout si l’aidant exerce une profession à côté. Pour autant, beaucoup d’aidants renoncent à déléguer leur rôle, par sentiment de culpabilité dû au fait de confier leur proche à d’autres personnes, comme s’ils s’en débarrassaient.
Déléguer son rôle d’aidant familial est bénéfique pour l’aidant comme pour le proche aidé. L’aidant confie le proche à des professionnels plus à même de satisfaire certains besoins que lui, il dégage du temps pour sa famille, ses loisirs, son repos. Et passe avec l’aidé des moments de meilleure qualité. Quant à l’aidé, au lieu de vivre en vase clos avec le proche aidant, il garde un lien social avec d’autres personnes (aide à domicile, infirmier, aide-soignant et patients s’il va en établissement d’accueil) et bénéficie d’une prise en charge par des professionnels. Pour mettre en place cette organisation, il est important que l’aidant comme l’aidé connaissent les aides financières dont ils peuvent bénéficier, ainsi que leurs droits.
https://www.ipsos.com/fr-fr/la-situation-des-aidants-en-2020-enquete-nationale-ipsos-macif